n campagne, les légionnaires manient autant l’outil que le glaive. La remarquable logistique romaine n’a d’égale que les talents d’ingénieurs des soldats. Les légions de César construisent ainsi, lors) que chacun emporte avec lui. Ces pieux, disposés en croix ou plantés côte à côte, forment les murs d’un camp organisé de manière immuable, sur un plan identique à celui des forteresses légionnaires (elles-mêmes issues des camps d’hiver, versions plus permanentes de ces camps temporaires). Les tentes (une pour huit hommes) sont montées et l’armée peut se reposer. Le processus s’inverse le lendemain, les pieux sont récupérés, les fossés comblés… et l’armée reprend sa marche. Selon la taille de la colonne, ses unités de tête peuvent être en train d’arriver sur le site du camp du jour alors que l’arrière-garde quitte à peine l’emplacement du camp de la veille. Pas forcément les plus rapides, mais implacables dans leur progression, les légions avancent ainsi inexorablement, franchissant tous les obstacles, même les plus impressionnants (Trajan jette sur le Danube un pont de plus de 500 m dont les vestiges subsistaient encore au début du XX siècle), jusqu’à ce que l’ennemi du moment se présente à elles.
Par la hampe du pilum et le manche de la pioche
Jul 12, 2023
1 minute
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