u cours des cinquante années qui vont de 235 à 285, l’anarchie et le chaos gagnent le monde romain. L’Empire est l’objet permanent d’attaques des Perses sassanides en Orient, des Goths sur le Danube et des Alamans sur le Rhin. En 251, Trajan Dèce est le premier empereur à mourir au combat contre un ennemi de siècle au sein de laquelle la cavalerie joue de plus en plus les premiers rôles. Devenus des militaires professionnels passant la majeure partie de leur vie à la tête des légions, les officiers issus de cette nouvelle catégorie acquièrent une popularité croissante auprès des soldats. Ils s’appuient sur eux pour des usurpations et des guerres civiles, qui deviennent de plus en plus fréquentes. En avril 248, des jeux somptueux marquent la célébration du millième anniversaire de la fondation de l’. Rome est-elle encore « éternelle »? Le contexte est en effet délétère. L’empereur en titre, Philippe l’Arabe, n’est qu’un modeste soldat syrien sorti du rang. Parvenu au poste de préfet du prétoire, il sera assassiné l’année suivante. Malgré l’énergie d’empereurs soldats, tous illyriens, comme Claude le Gothique, Aurélien ou Probus, le déclin de Rome semble inéluctable, alors que la Perse connaît un second âge d’or et que les Germains s’organisent en ligues puissantes.
