LA LÉGION, DEUX BRIGADES DE 5 000 HOMMES
Une légion du IIe siècle comprend, à effectif complet, plus de 5 000 hommes, divisés en 10 cohortes de 800 hommes pour la première, dite « double » et chargée de la protection du chef et de l’emblème, l’aquila (aigle), et de 480 pour les 9 autres. S’y ajoutent 128 cavaliers. Elle se déplace toujours, à l’époque, avec son unité d’auxiliaires (des alliés latins) qui en double l’effectif et porte l’ensemble à l’équivalent d’une division moderne. Chaque cohorte comprend trois manipules, de 160 hommes chacun, composés de deux centuries de 80 hommes, à l’exception de la « cohorte double » composée de 5 manipules. Au quotidien, le légionnaire est attaché à son contubernium.
Ce groupe de huit soldats dort sous la même tente de cuir, partage un repas préparé en commun, marche et s’entraîne ensemble, inlassablement: comme le note au Ier siècle l’historien Flavius Josèphe, « chaque légionnaire s’exerce tous les jours, ce qui explique qu’il supporte si facilement la fatigue du combat ».
D’une rapidité sans égale, l’armée romaine voyage léger et transporte le gros de son matériel à dos de légionnaires.
LES CALIGÆ FONT DES ÉTINCELLES
Au II siècle, Rome dispose de 35 à 40 légions et leurs doubles auxiliaires, soit 300 000 hommes – bien peu pour un territoire aussi immense. La survie de l’Empire repose donc sur la capacité et la rapidité de déplacement. La légion voyage léger: peu de chariots, quelques mules chargées des tentes, des moulins à blé portatifs et du grain pour le pain et la bouillie. Tous les équipements sont portés à dos d’homme, à raison de 35 à 40 kg par légionnaire, ce qui lui vaut son surnom de « mule ». que sous les , les sandales du légionnaire.