On pourrait considérer qu’une volonté politique ou militante, des discussions, l’introduction d’un article dans la constitution d’un pays ou le vote d’une loi suffiraient à assurer le devenir administratif d’une langue. D’une langue et non pas d’un « patois » ou d’un « dialecte ». Or, en matière de typologie, les linguistes et les locuteurs sont souvent en désaccord. Ainsi l’ensemble des parlers* d’oc peut être considéré par les linguistes comme une seule langue, l’occitan, ou comme différentes langues, le provençal, le languedocien, le gascon, etc. Mais, parmi leurs locuteurs, certains les appellent langues tandis que d’autres, surtout les anciens, les appellent patois ou dialectes, et il ne viendrait pas à l’esprit de ces derniers que ce « patois » puisse avoir la moindre fonction officielle.
En outre, les linguistes peuvent aussi ne pas être d’accord entre, aussi appelée (« langue arabe »), n’est la langue maternelle de personne, et dans chacun d’entre eux on parle ce qu’on appelle dans le Machrek (« langue courante ») et dans le Maghreb ou (« vernaculaire »), appellations à connotation péjorative.