Tout de même, oser promettre « nous avons devant nous cent jours d’apaisement, d’unité, d’action, d’ambition pour la France » en conclusion d’une allocution post-promulgation de la loi sur la retraite à 64 ans ! Qui a pu conseiller ce final au Président ?
Comme si le retour au calme, l’unité se décrétaient d’un trait de plume alors que le pays est saisi de fièvres et de rage.
Quant à l’action. L’absence de majorité absolue cloue au sol tout projet faute de compromis – à bâtir, bon courage ! –, auquel s’ajoute l’impossible recours au 49-3. Pour l’heure, l’agenda parlementaire est vide. Et qui lui a soufflé cette romance des cent jours ? Peut-être une idée de son cru ; cette faculté de nier l’impossible n’est-elle pas une singularité de son caractère ?
Histoire de tourner la page du feuilleton retraite, Emmanuel Macron est reparti à l’attaque en Alsace. « La colère ne m’empêche pas de continuer », lâchet-il sous les huées, les « Macron démission », le tintamarre des casseroles et les invectives irrespectueuses : « Vous avez un gouvernement de corrompus. VousJeudi, pour la visite dans l’Hérault du chef de l’État, 600 CRS étaient dépêchés afin d’éviter cette réédition d’images dévalorisantes. Les casseroles étaient même confisquées.