EDOUARD PHILIPPE UN HOMME EN CAMPAGNES
AFFABLE DANS LES RUES DU HAVRE, LE PREMIER MINISTRE MANŒUVRE EN STRATÈGE À PARIS POUR RESTER À LA TÊTE DU GOUVERNEMENT
Derrière des abords sérieux, une bonhomie toute chiraquienne. C’est dans son fief normand qu’Edouard Philippe puise une force tranquille dont il a plus que jamais besoin. Le destin politique du petit-fils de docker havrais se joue ces jours-ci. Comme maire ou comme Premier ministre, son avenir n’est pas écrit d’avance. Mais pour mener la bataille sur deux fronts, il peut compter sur un atout de taille : une popularité au zénith.
Malgré l’Ena et les passages dans le privé à Paris, en cabinet d’avocats ou au sein d’Areva, le fils d’enseignants revient toujours à ses racines havraises. Conseiller régional de Haute-Normandie, conseiller général de la Seine-Maritime… il a gravi les échelons républicains à l’ombre d’Antoine Rufenacht, maire UMP de 1995 à 2010. Avant de prendre le large en 2017 : l’appel de Matignon ne se refuse pas. Aujourd’hui, il veut revoir sa Normandie. Mais sans abandonner sa mission. Un virtuose du « en même temps ».
UN HOMME DE TERRAIN MODERNE À L’ÉLÉGANCE DÉCONTRACTÉE
Au Havre, il veut convaincre 170 000 habitants. Pour Matignon, il n’y a qu’un électeur. Portrait d’un homme austère qui sait séduire IL S’EST FAIT UN NOM MAIS RESTE SECRET.IL GOUVERNE LA FRANCE DEPUIS TROIS ANS, SANS SAVOIR POUR COMBIEN DE TEMPS ENCORE
Heureux comme Edouard Philippe au Havre. Eloigné de force de sa ville pendant trois mois, le Premier ministre rattrape le temps perdu. Deux jours et deux nuits sur place, cela ne lui était plus arrivé depuis le début de l’épidémie. « C’est très précieux de se sentir chez soi », confie-t-il à Paris Match, samedi 13 juin, en avalant une tasse de café à la terrasse de la brasserie L’Eau tarie, au cœur du quartier piétonnier. Fuyant les médias qui s’interrogent sur son sort à Paris, il fait relâche dans son havre de paix.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits