Arlequin n’avait pas vingtcinq ans. Au début de l’été 1954, un baryton en troupe à Hambourg participait à l’enregistrement d’Ariane à Naxos sous Karajan. Personnalité, discipline, tendresse, les couleurs avec le verbe et le sourire, sa « petite chanson » à Ariane demeure inégalée : « Tu dois vivre, aimable vie, /Vivre une fois encore. »
Pour Hermann Prey, une longue vie d’artiste avait commencé après la guerre. Né dans une famille berlinoise de commerçants (père boucher, mère à la caisse), il avait remporté en 1952 à Nüremberg le concours Meistersinger sponsorisé par l’armée américaine, avec à la clé une tournée aux Etats-Unis,). Il restera fidèle à l’Amérique, chantant des extraits de , et Schubert jusqu’au fond du Texas.