On connaissait le calendrier de l’Avent. Place au calendrier de l’arrière : celui d’une transition écologique qui, confrontée au mur de la réalité et d’une opinion publique qui n’y comprend plus rien, avance à reculons. Notamment en matière de restrictions de circulation dans les zones à faibles émissions (ZFE)…
ZFE : le Grand Paris, Lyon et Reims temporisent
Le Sénat, qui compte se pencher sérieusement sur l’impossible mise en place des ZFE, résume ici parfaitement la problématique à laquelle sont confrontés, en première ligne, les élus locaux : priver leurs administrés de leur liberté de déplacement, sans être en mesure de leur proposer d’alternative viable. Une position intenable, qui les oblige à lâcher du lest : à Lyon, l’interdiction des Crit’Air 2 (soit tous les diesels, et les essence d’avant 2011) a déjà été reportée de 2026 à 2028. Désormais, c’est celle des Crit’Air 3 (diesels d’avant 2011, essence d’avant 2006) qui est renvoyée à une date ultérieure : en 2029 dans le Grand juillet n’interviendra pas avant fin 2024 ! Le temps de déployer des systèmes de contrôle automatique ? A voir s’ils seront prêts à flasher à cette date. En tout cas, leur conception aiguise les appétits : selon nos informations, au moins six groupements de sociétés – dont nombre de fabricants de radars de vitesse bien connus – vont se porter candidats, le 27 mars, à l’appel d’offres pour l’élaboration et le déploiement des futurs radars de ZFE * ! En attendant de savoir qui raflera la mise (réponse a priori en septembre), quelle métropole sera la prochaine à temporiser ? Marseille, Montpellier, Rouen ? Ou les trois ? Les paris sont ouverts…