Téléphone tenu en main, ceinture non bouclée, port du casque pour les deux-roues, franchissement de ligne blanche, circulation dans une voie réservée (ou à contresens), stop grillé… Depuis 2018, on prête à certains radars automatiques – notamment les tourelles – de redoutables capacités de verbalisation “multi-infractions”. A tort ! A ce jour, et à quelques tentatives près – tels les radars de stop et de passage piéton révélés en 2016 et 2017 par Auto Plus * –, aucun appareil de contrôle n’est capable, ni surtout autorisé, à sanctionner grâce à des caméras dites intelligentes (appelées aussi “augmentées”) des comportements autres que ceux liés à la vitesse ou aux feux tricolores. Mais ça pourrait changer.
Merci les Jeux olympiques !
Le rapport peut sembler lointain, et pourtant : l’article 7 du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 (que vient d’adopter l’Assemblée nationale) prévoit, dans le cadre de l’événement, que les caméras de surveillance de l’espace public puissent faire Ici, l’idée est, certes, d’assurer la sécurité des personnes, mais cela ouvre la porte à une future surveillance systématique et plus globale de nos faits et gestes. Les finalités sont nombreuses : statistiques (pour mener des études), sécuritaires, mais aussi répressives. Notamment en matière de comportements routiers. Or, depuis la publication d’une autre loi, dite “3DS”, il y a un an **, la perspective de voir débarquer des radars dotés de ces caméras intelligentes se précise.