Vous êtes l'un des rares vignerons à avoir gravi le mont Everest. Avez-vous un Everest en matière de vin?
Houlà! Déjà, mon Everest d'alpiniste n'est peut-être pas le même que l'Everest de ceux qui ont toujours voulu conquérir son sommet. Moi, je voulais visiter mes livres, c'était une motivation atypique, très personnelle.
Vous avez lu toute la littérature de montagne?
Je suis passionné par l'histoire de l'alpinisme et de l'himalayisme. J'avais lu l'histoire de Mallory et d'Irvine. Ont-ils atteint le sommet ou non en 1924? La question me passionnait. J'ai voulu aller voir sur place, visiter le monastère de Rongbuk au Tibet, voir de mes yeux le col Nord.
La montagne vous sert-elle pour piloter vos affaires?
L'alpinisme, c'est personnel, j'en parle peu. Et naturellement, cela me construit. En tant que chef d'entreprise, l'alpinisme influence ma façon de diriger, de gérer, d'appréhender des problématiques. C'est d'ailleurs familial. Ma mère Liliane, mon père Michel grimpaient quand j'étais petit. Avec ma soeur Francine, nous avons gravi le mont Blanc avec nos enfants.
Vous faites du vin en Bourgogne et dans le Rhône, du whisky en Écosse, du rhum à la Réunion… Racontez-vous!
L'aventure a débuté il y a soixante-dix ans, en 1951, avec mon grand-père, négociant, viticulteur etbouilleur de cru à Chagny. Mon père dès 1958 et ma mère, qui l'a rejoint
