u début de l’année 2022, l’équipe municipale de la ville de Bourges a lancé les travaux de réhabilitation des rues commerçantes de la ville. Ce projet qui s’inscrit dans le programme national « Action Coeur de Ville » », précise Yann Galut, le maire de Bourges. Mais, ce projet louable et qui fait la part belle aux initiatives écologiques, prévoit également la destruction d’un îlot de maisons non protégées, situé au croisement de la rue des Beaux-Arts et de la rue Coursarlon. Propriété de la commune depuis juillet dernier, cet îlot est le dernier survivant d’une succession de démolitions fort regrettables survenues entre 1955 et 1978 sur la place Cujas et qui a causé la disparition de l’élégante école des beauxarts, ainsi que de nombreuses maisons dépendant du couvent des Carmes dont les plus anciennes dataient du XVII siècle. La municipalité justifie cette énième destruction par l’élargissement de la place tout en dégageant la vue sur la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Du côté des défenseurs du patrimoine, on ne l’entend pas de cette oreille. Par la voix de son président, Julien Lacaze, Sites & Monuments estime que la suppression de cet îlot typique en pierre de taille « ». Et d’ajouter que la cathédrale de Bourges se découvre « », un tissu urbain qui n’a pas vocation à être détruit pour dégager une quelconque perspective. Autre projet qui mobilise l’énergie des amoureux de la belle cité berrichonne, la démolition de l’îlot du Bon-Pasteur, ancien monastère racheté par la ville en 2009. Un dossier dont nous reparlerons.
