NOTRE EXPERTE
SOPHIE JANVIER diététicienne-nutritionniste, auteure de « La Méthode douce pour mieux manger », éd. Leduc. Sophiejanviernutritionniste.com
« Le jeûne intermittent m’a fait perdre 5 kilos facilement »
Jana a pris du poids et ne veut pas faire de régime (tant mieux). Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste, lui propose d’expérimenter le jeûne intermittent.
J ana vient me consulter après un parcours chaotique. Étudiante, elle m’explique-t-elle à la première consultation, avant d’ajouter : Jana adore les salades… mais aussi les burgers. Elle boit du thé vert toute la journée… mais aussi une bière ou deux (ou trois) certains soirs. Elle ne mange ni « super sain » ni « super mal ». La vraie vie, quoi ! Ses quantités au repas du midi sont raisonnables, un peu plus copieuses le soir. Quand je lui parle du petit déjeuner, elle m’explique qu’elle prend un grand bol de muesli miel et fruits secs avec du lait de soja + un smoothie + 2 belles tartines de purée d’amande. sourit la jeune femme. Healthy, cela se discute, car son muesli croustillant et son smoothie sont très sucrés. C’est en tout cas un petit déjeuner copieux. J’en conclus qu’elle a faim le matin. Le petit déjeuner serait-il un moment sacré ? Notre marge de manœuvre est donc là, dans ce petit déjeuner qui n’a pas l’air si utile. Je propose à Jana d’expérimenter le jeûne intermittent, soit une période d’au moins 16 heures quotidiennes sans manger. Plusieurs études scientifiques ont montré qu’une telle « fenêtre » de jeûne permet de commencer à puiser dans les réserves de gras. Pour Jana, il suffira de finir le dîner à 21 heures et de ne remanger que le lendemain à 13 heures. Mais elle est sceptique : Les idées reçues ont la vie dure. Sauter le petit déjeuner (ou le dîner, autre option possible dans le jeûne intermittent) n’est ni bien ni mal. Ce qui est important, c’est de respecter son rythme et ses sensations alimentaires, c’est-à-dire de manger quand on a faim, et que ce soit plaisant.