« Mort par le concept ». Par ce titre choc, l’historien Peter Beale () dit tout du drame de l’armée britannique. Tandis que les autres belligérants comprennent que le combat, par, lent mais bien protégé, pour l’assaut, et le , rapide mais très peu blindé – et perclus de problèmes mécaniques –, pour l’exploitation et la chasse. En Normandie combattent leurs ultimes versions, le Churchill Mk. VII et le Cromwell Mk. IV. Elles ont hérité de la réputation désastreuse de leurs prédécesseurs. Pourtant, le Churchill Mk VII est un très bon char d’appoint, à condition de le cantonner aux situations d’assaut. Excellent sur sol spongieux, il est apprécié pour sa capacité à encaisser y compris à courte portée grâce à son blindage frontal de 152 mm. Incapable de suivre le tempo d’une division, il sert dans des brigades indépendantes. Quant au Cromwell, ses performances sont à peine inférieures à celles d’un Sherman et il soutient en Normandie la comparaison avec les 2/3 des blindés allemands issus de la famille des Panzer IV. Avec lui, les Britanniques comblent une partie de leur retard sur la concurrence, sans rivaliser toutefois avec les modèles allemands les plus récents. Autre progrès, Churchill et Cromwell disposent d’un canon de 75 mm qui tire des obus antichars ET explosifs, ce qui n’était pas le cas sur les modèles antérieurs. Premier pas d’une harmonisation décidée mi-1943 sous la pression de Montgomery mais qui devra attendre le printemps 1945 pour porter ses fruits avec le remarquable Centurion. Mauvais ou médiocre, le débat sur les chars britanniques n’est de toute façon pas essentiel puisque trois bataillons sur quatre d’une DB combattent sur des Sherman américains… Malgré leurs défauts.
« Death By Design » ?
Nov 16, 2022
1 minute
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