» Par ces mots, Mona Chollet résume son livre d'images en une phrase. Le reste pourrait n’être que silence. Qui aurait cru qu'une essayiste à succès, propulsée à la pointe du féminisme »? Sans apparemment le savoir, elle prolonge les recherches d'Aby Warburg sur la pensée visuelle – qui ici se ramèneraient plutôt à une rêverie qui touche souvent à la confession. Sans le citer, Chollet compose ce qu'André Malraux aurait appelé son « ». Est-ce qu'elle y définit une esthétique visuelle? Non. Est-ce qu'elle fait une anti-histoire de l'art? Non. Monologuant sur son ordinateur ou son Smartphone, elle renoue peut-être avec ce que Chantal Thomas définissait comme « » – sauf qu'elle parle toute seule. Un exercice d'ego, drapé d'un babillage savant à la Philippe Sollers? Même pas. Un ton intime, une langue simple, ce qu'il faut d'impudeur, ce qu'il faut d’érudition, ce qu'il faut aussi de sincère gratitude envers les livres et les images pour transmettre le goût de son propre univers : tout est là, comme sur la table d'une nécromancienne. « »
Le livre d'images de Mona
Oct 03, 2022
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