L'auto-Journal

LA MACHINE À EXCLURE PREND DU RETARD

Sur le papier, difficile d’échapper aux ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité), aussi appelées ZFE par raccourci. Ces zones où les véhicules considérés comme les plus polluants sont interdits de circulation se sont multipliées. Selon la loi “Climat et résilience”, en effet, toute agglomération de plus de 150 000 habitants devra se doter d’une ZFE d’ici à la fin 2024. Une position facile à adopter, plus complexe à mettre en pratique : accompagnement des citoyens qui doivent changer de véhicule, périmètres retenus, système de verbalisation, liste des exceptions, efficacité réelle sur l’écologie globale… Autant de sujets délicats à appréhender. Les collectivités locales se retrouvent en première ligne face à des automobilistes qui, pour l’instant, n’ont pas manifesté leur mécontentement.

QUELLE SERA LA RÉALITÉ DES ZFE AU 1 JANVIER PROCHAIN ?

La Métropole du Grand Paris, après avoir repoussé juillet 2023. Ainsi, 842 318 autos ne pourront plus circuler dans Paris et ses alentours, soit 32,3 % du parc de VP de la métropole. À Lyon, l’affaire est encore en devenir. D’ici à six mois seront uniquement interdits les véhicules Crit’Air 5 ou non classés : 3,3 % du parc local… À quelques encablures de là, dans la métropole grenobloise, les restrictions de circulation ne concernent que les utilitaires (VU) et poids lourds (PL). Tous les engins qui témoignent d’une pastille Crit’Air 3 ou supérieure seront interdits : cela représente 33,4 % des camionnettes locales, 33,2 % des bus et cars et 49,2 % des poids lourds. Du côté de Métropole Rouen Normandie, 11 % des VP (classés Crit’Air 4, 5 ou non classés) ne pourront plus pénétrer le territoire l’an prochain. Une proportion quasi identique à celle des véhicules interdits dans l’agglomération toulousaine : 47688 VP seront hors la loi l’an prochain (Crit’Air 4, 5 et non classés), c’est-à-dire 11,5 % du parc. Strasbourg, qui vient à peine de lancer sa ZFE, ne pénalisera que les véhicules les plus anciens, puisque seuls les vignettes Crit’Air 5 ou les véhicules non classés (3,5 % des VP) n’auront plus le droit de pénétrer le cœur de la métropole. Autour de Reims, ce sont 16 986 autos qui ne pourront plus rouler en 2023, soit 10,8 % du parc de VP, dont le classement relève d’une vignette Crit’Air 4, 5 ou non classé. Deux collectivités viennent en outre de faire connaître leurs intentions : à Montpellier, 4 % des véhicules deviendront hors la loi en janvier prochain (Crit’Air 5 et non classés), tandis qu’à Marseille la proportion d’exclus sera identique (4,1%) puisque la collectivité a décidé d’appliquer les mêmes restrictions que son homologue héraultais.

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