ILS ONT TOUS DEUX FAIT PARTIE DE FORMATIONS MYTHIQUES : HERVE ZÉNOUDA ETAIT LE BATTEUR DES STINKY TOYS, YANN LE KER LE GUITARISTE DE MODERN GUY. Des groupes frenchy but chic, constitués de jeunes gens modernes, appellations ayant traversé les décennies. Leurs parcours racontent l’histoire d’une certaine scène française, tour à tour punk, postpunk, new-wave, pop, underground. Ils reviennent, ensemble, autour d’un album conçu en 1982 et finalisé… en 2022. L’occasion d’évoquer cette brève période, late seventies/early eighties, qui fait aujourd’hui fantasmer les jeunes générations.
Une dimension esthétique
Ce fut un moment magique, très bref. L’éclosion fulgurante d’une musique et d’une attitude nouvelles, qu’on appela new wave, avant que l’expression ne renvoie à tout autre chose. Yves Adrien parlait, lui, d’after punk, mais il était le seul. Aujourd’hui, on dit post-punk… Cela dura de 1977-78, à la mort du punk jusqu’en 1981. Allez, 1982 en comptant large. Le temps quand même pour Talking Heads de sortir quatre albums fabuleux, et Television deux. 1979 fut une année parfaite : “Adventures”, “Fear Of Music”, “Une Nouvelle Vie” de Modern Guy, “Suicide Romeo”, “Stinky Toys” (le deuxième, jaune, solaire, chez Vogue, après un premier, punk et gris, chez Polydor en 1977), le mini-LP de Jacno avec “Rectangle”, “Dantzig Twist” de Marquis De Sade. Et juste avant, ou