Un mousqueton est un fusil léger à canon court. Le mousqueton d’artillerie modèle 1916 utilise la même munition de 8 mm que le fusil Lebel mais ne mesure que 94,5 cm contre 130 cm.
Le fusil-mitrailleur Chauchat est distribué en masse à l’infanterie française en 1916. Il est alimenté par un chargeur de 20 cartouches de 8 mm (la même que le fusil Lebel) – rarement chargé totalement pour éviter d’enrayer cette arme capricieuse (voir aussi G&H HS n° 10, p. 46).
Pour savoir ce qui se cache « de l’autre côté de la colline », selon l’expression de Wellington, la solution la plus simple est d’aller y voir. Et c’est bien la raison d’être des « corps francs », exemple parfait de réponse spontanée conçue par des unités de combat (françaises en l’occurrence) face à un défi nouveau. Ce défi, c’est l’apparition imprévue à l’hiver 1914 d’un front cristallisé dans le sol par des lignes de tranchées. De la mer du Nord à la Suisse, le phénomène est totalement inédit à cette échelle et provoque une profonde crise tactique. Les méthodes et les pratiques en vigueur quelques mois plus tôt ne sont plus du tout adaptées et tout ou presque est à réinventer, en particulier le renseignement opérationnel direct: identifier les unités ennemies, discerner leurs lignes, évaluer leurs défenses. La cavalerie, dont c’était le rôle, ne peut plus assurer la mission. Les avions ou les ballons sont insuffisants. Il faut trouver autre chose.
Apprentissage sur le tas
D’instinct, les unités commencent par patrouiller l’espace qui sépare les lignes, baptisé (par les Britanniques) ou « » (par les Français). De petits groupes s’approchent au plus près de la première tranchée ennemie, observent et écoutent, font parfois le coup de feu contre les Allemands qu’ils rencontrent. C’est.