MADELEINE DOUCE-AMÈRE
En découvrant la rubrique Rétro de ce numéro, j’ai brutalement rajeuni de quarante ans. Abonné à à l’époque, cet essai de la Triumph Spitfire avait profondément marqué l’ado que j’étais. J’avais fini par ne m’avait pas prévenu qu’il s’agissait de la pire des périodes pour la British Leyland, qui chapeautait à l’époque, sous le contrôle tatillon de syndicats omnipotents, l’intégralité de l’industrie automobile britannique. Économies sur les matériaux, contrôles qualité inexistants, conception antédiluvienne, tous ces maux se conjuraient pour produire un petit démon se demandant chaque matin quelle nouvelle avarie il allait bien pouvoir m’inventer. La Triumph manifestait, dans ce domaine, une créativité certaine! Je ne l’ai gardée qu’un an, constatant qu’elle avait passé plus de temps chez le garagiste que sur la route. C’était pourtant ma seule voiture. Pourquoi, demanderez-vous, étaler ici des souvenirs personnels qui n’ont pas grand-chose à voir avec un édito? Parce que cette petite madeleine douce-amère m’a interrogé sur notre époque. J’espère que se trouvent, parmi nos lecteurs d’aujourd’hui, des ados passionnés qui feuillettent nos pages en rêvant du moment où ils pourront, enfin, s’offrir une voiture. Et que quelques-uns des modèles essayés peuvent encore faire briller leurs yeux et enflammer leur imaginaire.
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