VALÉRIE PÉCRESSE MOINS SAGE QUE SON IMAGE
À ceux qui prétendent qu’elle s’est encalminée, elle oppose son omniprésence sur le terrain. Et sa proverbiale ténacité. En décembre, elle semblait en mesure de se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Dans la dernière ligne droite, les sondages lui promettent la 4e , voire la 5e place. Pour parer aux critiques sur ses performances en meeting, la « dame du faire » s’est forgé une carapace. Depuis qu’ils se sont rencontrés, il y a quinze ans, Jean-Christophe Rufin a réussi à voir au-delà des apparences : Valérie Pécresse porte en elle assez de contradictions pour résoudre celles de la France.
Pourquoi me fait-elle penser à Jean d’Ormesson? Chaque fois que je rencontre Valérie Pécresse, l’image de l’écrivain, de l’ami, du confrère s’impose, comme si le disparu venait étendre sa grande ombre sur la femme que j’ai devant moi. Évidemment, rien n’est comparable entre eux, ni la génération, ni le parcours, ni le sexe. Pourtant, quelque chose de profond les unit.
Ils représentent une forme d’excellence française. Ils incarnent les élites de cette nation, leurs vertus ancestrales, et semblent porter en eux l’héritage de siècles d’histoire, de tragédies et de chefs-d’œuvre. Surtout, l’un comme l’autre sont capables d’une incroyable ouverture à la diversité des cultures. Jean d’O pouvait dialoguer avec un rappeur, un jeune de banlieue, un immigré de fraîche date: le lien se créait immédiatement. Une sympathie s’exprimait en éclat de rire et prenait la forme d’une véritable affection réciproque.
Trop blonde, trop bourgeoise, trop catholique... Beaucoup s’arrêtent là. Sans compter les préjugés machistes...
Valérie Pécresse est une personne de cette sorte.
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