SO CALLE(d) LIFE
Depuis ses débuts, le corpus de Sophie Calle interpelle par sa faculté à se calquer sur la réalité de nos émotions tout en offrant ce qui lui manque souvent: la poésie. Laquelle surgit sans cesse, dans la beauté vue par les aveugles, dans les échanges avec Paul Auster ou Damien Hirst, dans le prêt d’un lit à un jeune homme au cœur brisé, dans Des histoires vraies où elle revient sur des instants marquants de son existence, la lecture des journaux intimes de sa mère, l’investissement d’une cabine de péage… Aujourd’hui, Sophie Calle revient dans l’un des musées les plus célèbres du monde, le Musée d’Orsay, mais qu’elle a connu alors qu’il était une ancienne gare et un hôtel délaissé, voué à la métamorphose qu’elle documente avec sa narration si particulière.
Sa maison est située sur une avenue de Malakoff. On ne peut pas la voir, elle est dissimulée derrière une grande façade grise quasi industrielle. Mais il suffit de passer de l’autre côté pour que se révèle un charmant jardin, partagé avec Annette Messager et feu Christian Boltanski. À l’intérieur, un
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