Sophie Calle invite des inconnu·es à dormir dans son lit, file des gens dans la rue, entre par effraction dans des hôtels abandonnés… Depuis quarante ans, elle fait de sa vie une œuvre d’art, tantôt photographe, tantôt performeuse, vidéaste ou écrivaine. Elle est l’une des artistes contemporain·es français·es les plus coté·es. L’une des plus imprévisibles aussi. En 2019, Laurent Le Bon, le directeur du musée Picasso à l’époque, l’invite à exposer dans son institution mais elle refuse, se disant trop impressionnée par le maître. Quatre ans plus tard, on la retrouve pourtant aux cimaises, investissant si bien l’hôtel Salé qu’il ne reste plus que neuf Picasso dans les étages, dont cinq voilés. Pour admirer ses œuvres, il faudra aller au sous-sol, où une sélection de soixante-dix pièces de la collection a été réunie. Alors que l’on célèbre cette année l’anniversaire des 50 ans de la mort de
“Ce qui m’obsède Sophie Calle c’est l’absence”
Oct 06, 2023
5 minutes
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