DANS L’ORDI DE… Nicolas Mathieu
de papiers et, punaisés au mur, il y a des plans narratifs du roman en cours, des arbres généalogiques de personnages. Mais je ne m’y assieds presque jamais., toujours à jongler entre trois-quatre fenêtres pour tromper mon anxiété. Jonathan Franzen louait un appartement sans Internet, aux fenêtres calfeutrées et, ainsi, il arrivait à écrire. Être seul comme ça face à mon texte, j’en serais incapable! Parfois, j’écris même en musique, comme cette scène de fête dans où je me passais Sheila en boucle pour être dans l’ambiance. Les réseaux sociaux influencent, je crois, mon écriture. Par exemple, pour ce roman qui parle de consulting et de jargon managérial, j’ai fait un appel à contribution pour qu’on m’envoie des slides. Quelle logomachie! – disait Barthes. Je remarque aussi cela: depuis que je produis sur Insta de petits textes denses et ciselés, je raisonne bien plus, dans mes romans, en paragraphes qu’en phrases. L’inverse de Flaubert, dont l’unité de base était la phrase parfaite… »
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