: j’écris sur un ordinateur de 1999 – un iMac G3 bleu –, “l’œuf ” d’Apple. Il n’est pas connecté à Internet, je ne suis qu’avec le texte. Je n’écris pas sur des sujets que je connais mais je suis déjà documentée quand je commence. En général, j’ai passé six mois à un an en lectures préalables. Dans ce(2), j’ai supprimé une centaine de pages où la narratrice – en l’occurrence moi – parlait d’elle. J’étais incapable de dire “je” et de trouver ensuite ça intéressant! Finalement, j’ai aimé qu’on ne sache rien de celle qui raconte. J’ai écrit mes deux premiers romans à la main. À la même époque (1987), j’écrivais ma thèse sur ordinateur – je savais donc comment faire. Hubert Nyssen qui avait à raison refusé ces textes, m’avait dit: La densité était mon idéal. L’écrivain et éditeur Claude Faraggi m’a dit: Je me suis relancée, décontractée, tout en passant à l’ordinateur. Je reste persuadée que la machine a simplifié ma syntaxe. Quand j’ai envoyé un troisième manuscrit à Actes Sud, Hubert Nyssen s’est exclamé: “ Est-ce que c’était Apple ou est-ce que c’était moi? Je rêve d’une étude scientifique autour de l’impact de l’ordinateur sur l’écriture… »
DANS L’ORDI DE… Alice Ferney
May 04, 2023
2 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits