“L’avant-garde annonce les temps futurs”
CHRISTOPHE BOURSEILLER A EU UNE ENFANCE CINÉMA: “LA GUERRE DES BOUTONS” ET TROIS FILMS DE JEAN-LUC GODARD. Mais c’est dans ceux d’Yves Robert que le grand public le remarque en adolescent nonchalant au débit précieux et au ton acerbe. Passionné par les marges, il a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages sur les extrémismes de tous genres, y compris musicaux. Depuis son dernier livre, “En cherchant Parvulesco”, Christophe Bourseiller a pris l’habitude de se raconter en parlant des autres.
Moi, je suis Velvet Underground
ROCK&FOLK: Vous êtes né dans une famille d’acteurs et d’auteurs. Y avait-il beaucoup de musique à la maison?
Mon beaupère, Antoine Bourseiller, ramenait tout un tas de disques pour ses spectacles. C’est comme ça que j’ai découvert “In-A-Gadda-Da-Vida” d’Iron Butterfly, Vanilla Fudge, les Holy Modal Rounders. Et surtout, le free jazz: Marion Brown, Gunter Hampel, Steve McCall, Barre Phillips, Stu Martin… Ils répétaient au théâtre pour les bandes-son des pièces de mon beau-père. Et j’allais aussi à leurs concerts avec mes parents quand j’avais dix ans.