PLASTIC BERTRAND
“Pas tout casser mais changer les choses”
ALORS QUE SONIC YOUTH ET MEME METALLICA LE VENERENT. QUE ROBERT SMITH, QUAND IL VIENT JOUER A BRUXELLES, NE SOUHAITE RENCONTRER QUE LUI. Qu’il a fréquenté les Ramones, Andy Warhol et David Bowie. Ou encore qu’il est un spécialiste de l’art contemporain. Ce fan de Marcel Broodthaers (le Duchamp belge en plus rigolo) a même tenu une galerie. Il semblerait que certains cercles reprochent en France à l interprète de “Ça Plane Pour Moi” d’avoir par trop pactisé avec le diable de la popularité. Querelles de chapelles obsolètes quand on écoute cet album bien défini par sa pochette — réalisée par son fils — entre Kubrick et une foi inextinguible dans l’avenir de l’humanité. Jacno chantait “Je Viens D’Ailleurs”, Bowie jouait “The Man Who Fell To Earth”. Les deux, partis dans les étoiles et en attendant de les rejoindre, Plastic, l’extraterrestre, fait voyager dans sa discothèque.
Ridicule mais sexy
ROCK&FOLK: Premier disque acheté?
Je viens d’une famille et ce fut les Who. A l’origine, je rêvais d’être batteur, c’est pourquoi je suivais des cours de percussions à l’académie de musique de Bruxelles. Quand je suis tombé sur Keith Moon, j’ai pensé: Les Who parlaient de ma génération et pas de celle de ma soeur qui écoutait Cloclo. C’est le groupe qui amorce le punk qui va débarquer dix ans plus tard. Avec une petite fleur, puisque Pete Townshend a déclaré qu’il adorait “Ça Plane Pour Moi”. Avec le 45-tours “My Generation”, je suis passé du stade de l’adolescent gentil à celui de rebelle. Je ne voulais pas tout casser mais changer les choses.
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