Rock and Folk

Courrier des lecteurs

Bertrand

propos de Feu ! Chatterton, évidemment que Burgalat a raison. Et quel soulagement de le voir relever cette absurdité qui consiste à Même si en l’occurrence je ne suis ni parisien, ni même un fan de Feu ! Chatterton… Des élitistes parisiens qu’ils disaient ? Allons ! Mais bien sûr qu’ils n’y peuvent rien ! C’est pourquoi il aurait été plus judicieux de déplacer le débat sur le choix, délibéré celui-là, consistant chez eux à chanter en français… Et surtout — nettement plus révélateur —, la manière qu’ils se sont choisie pour le faire. Car , tranchait un jour Patrick Eudeline dans les colonnes de Rock&Folk. La question de la version française, alors… !… Et le lyrisme, oui… A cet égard, Feu ! Chatterton a beau citer Gainsbourg, c’est déjà trop chargé d’histoire de la chanson française pour certains, moi compris… Et déjà trop lyrique, bien que ce ne soit une forme de réappropriation, j’entends bien ! Il y a l’ombre d’une Barbara nichée là-dedans… Et de ce syndrome qui paradoxalement dans notre culture nous empêche de dire les choses comme elles sont vraiment… Oui, c’est pour ça qu’on aime quand un Katerine explore son animalité, ce que dans une certaine mesure, plus poétique, Murat fait aussi… (cf. “Monsieur Craindrait Les Demoiselles”)… Biolay, lui, s’en est approché, mais il s’est ravisé presque instantanément… Daho aussi est un auteur tactile, … qui ébauche sa propre terminologie du péché… Hubert-Félix Thiéfaine déplace ça, dans un style superlatif… Rien qui entrave la mélodie ! Ou n’altère ce yaourt magnifique !… (cf. “Capot Pointu” de Michel Colombier, sur un texte pratiquement constitué que d’onomatopées signé par Gainsbourg. Un chef-d’œuvre !). Bouillie lexicale diront les détracteurs ? , leur répondrait Nick Cohn. Un phénomène que, par Polnareff interposé, l’indispensable Christophe Conte recensait sous la bannière de … Car c’est qu’on a de vieux complexes ici ! Au pays de Gainsbourg, Bashung… Et il y a, sousjacente, une tendance à dissocier les choses parfois, paroles et musique, une façon, affectée, de nous … Mais moi, au final, je crois à la , l’idéal dans une chanson, comme le disait David Byrne, étant que tous les éléments soient à leur place… On peut pousser cette logique-là jusqu’aux onomatopées de “Bip Bop” (Paul McCartney), enfin si toutefois la musicalité l’exige évidemment… Important enfin que la musique ne soit pas juste un support et l’interprète un récitant, voilà. C’est d’ailleurs là, dorénavant, dans le sillage de musiciens anglophiles chantant en français (on pense à Julien Gasc, Forever Pavot, Orval Carlos Sibelius, Moodoïd, Odessey & Oracle, Pierre III…), dans un flux de mots non plus historiquement discordant mais enfin concordant, et musical, que se situe en 2022 par exemple Melody Prochet. Complètement éthérée. Et sublime. Ah, petit détail : elle ne chante plus en français sur son dernier album “Emotional Eternal”. Et pourtant… ça parle. Car rien ne l’entrave, la mélodie.

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