Le hip-hop made in France
“Peace, love, unity and having fun.” Tel est le slogan de la Zulu Nation, née dans un Bronx à feu et à sang au milieu des années 1970. Son leader, le DJ Afrika Bambaataa, a l’ingénieuse idée de détourner l’énergie déployée dans la délinquance au profit de plus nobles objectifs artistiques. Son nom rendant hommage aux Zoulous ayant jadis tenu tête à l’envahisseur britannique, sa tribu s’articule autour des quatre piliers du hiphop: le MC (le rappeur), le DJ (responsable de la bande sonore), le graffeur et le danseur. Au milieu des années 1980, le DJ français Dee Nasty importe l’état d’esprit de la Zulu Nation dans l’Hexagone, devenu, depuis, une patrie hip-hop à part entière. Après s’être longtemps contentés de jouer dans des salles de MJC, ses représentants remplissent désormais des Zénith. Tandis que le récent biopic réalisé par Audrey Estrougo, , suit les débuts de NTM, et que les deux premiers albums de MC Solaar sont, après un, commente son commissaire, François Gautret, exdanseur et fondateur de l’agence RStyle. ‘montre ta différence’. Lui a grandi dans le 19 arrondissement parisien, à quelques paliers de DJ Dee Nasty (qui installe son impressionnante collection de vinyles au sein de l’exposition) et des graffeurs BBC. À deux pas, l’espace de danse Paco Rabanne, le terrain vague boulevard de la Chapelle – ici représenté à 360 degrés, avec les bruits du métro aérien et des bombes à l’aérosol. Le point de ralliement: la boutique de mode Ticaret. , s’amuse François Gautret, Lesquels offrent un prétexte, durant le parcours de l’exposition, pour dévoiler le son et les danses du hip-hop. Est également mise en exergue la pluralité des textes rap francophones: ego trip, festif, conscient, poétique…
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