LE MOBILIER NATIONAL, soutien de la jeune création
dans ces premiers jours de déconfinement, entrer au Mobilier national tient presque du rituel, tant les immenses bâtisses semblent enracinées dans les siècles et imperméables au tsunami sanitaire du Covid-19. Passé le portail, le masque bien en place et les mains enduites de gel hydroalcoolique, le visiteur savoure un silence bien serein. Les manufactures et les ateliers sont bien sûr à l’arrêt, l’adaptation des processus et des protocoles de travail en cours en laisse plus d’un perplexe: comment respecter les gestes barrières et la distance sociale autour de métiers à tisser qui réunissent trois à quatre lissières? Néanmoins, en ce début du mois de mai, l’institution reste bel et bien en activité et tient à jouer son rôle dans cette crise sans précédent qui touche fortement les écosystèmes fragiles de la création. Le 30 avril, des mesures majeures sont annoncées: 500 000 euros sont débloqués pour un plan de relance – entre acquisitions d’oeuvres et commandes – en direction des designers et des artisans (1). Pour Hervé Lemoine et ses équipes: « Il semble important que des services publics, qui bénéficient du fait d’être relativement “protégés“, se mobilisent Un engagement précieux: une commande publique qui monopolisera un maître d’art pendant six mois l’aidera à maintenir à flot sa structure. Avec in fine un autre objectif: participer à une grande exposition en 2022 qui montrera les savoir-faire de ces restaurateurs.
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