L’INSPIRATRICE DE RÊVES aux Comores
Haïna Keke est à la fois discrète et lumineuse. Drapée dans un chiromani écarlate, pagne en tissu traditionnel, la jeune femme irradie dans la salle de classe improvisée de ce bâtiment en construction. Celui-ci héberge aussi la banque et la mairie de Vouvouni Bambao, village de 3 500 âmes sur l’île de Grande Comore. Sous son pagne, Haïna porte un T-shirt à l’effigie d’Imara, l’organisation qu’elle a co-fondée et dont elle est, à 34 ans, la présidente. Elle y a cousu des manches longues, adaptées aux mœurs comoriennes. Des lunettes bleues ainsi qu’un long voile bordeaux encadrent son visage, et viennent compléter sa tenue chamarrée.
« Chez vous, qu’est-ce qui est arrivé d’abord : les règles ? La pilosité ? Le désir sexuel ? » lance-t-elle à un groupe d’adolescents hilares, venus d’un hameau proche pour assister à un cours de santé reproductive et sexuelle. « La
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