MOTÖRHEAD
“, AFFIRMAIT GASPAR NOÉ EN EXERGUE DE SON MEILLEUR FILM. Pourtant, certaines musiques demeurent davantage dans nos mémoires que les images même du film: la scène de la douche de “Psychose”, ou encore celle de l’homme à l’harmonica en train d’attendre à la gare. Motörhead n’a jamais changé et s’est plutôt enfoncé dans le truc, et il faut bien admettre que les albums étaient devenus un peu moins bons au fil du temps, comme cela a d’ailleurs été aussi le cas pour tous ceux qui comptent (MC5, AC/DC, Ramones, etc.). Mais l’important était son existence intrinsèque, envers et contre tout. Et aussi que la première moitié de sa discographie soit tout simplement fantastique, au point d’incarner le proverbial “phare dans la tempête”. Même si l’on trouve toujours de solides chansons (“Sacrifice”, Mais c’est l’ensemble qui compte, l’histoire vraie qu’on imprime, pas les détails dont se délecteront plus tard les absents. Ce trio de barbares menaçants bardés de cartouchières, formé à Londres, déverse dès juin 1975 son rock’n’roll apocalyptique. Les trois Motörhead, ce sont les gangsters originels avant le hip-hop, en trio sur “Aces Of Spades” ou accompagnés des copines de Girlschool sur l’EP “St. Valentine’s Day Massacre”, et leur reprise intouchable de “Please Don’t Touch” de Johnny Kidd & The Pirates, qui leur vaudra coup sur coup les honneurs des charts anglais et leurs deux premiers disques d’or à l’orée des années 1980. Normal, ce sont à peu près les seuls qui, à l’époque, sont tout sauf barbants.
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