La France est-elle « opéable »?
Bruno Le Maire n’est pas connu pour ses coups de sang. Pourtant, ce 13 janvier, le ministre de l’Economie est dans une colère noire. Il vient d’apprendre que le groupe canadien Couche-Tard a des vues sur le géant de la distribution, Carrefour. Personne ne l’a prévenu alors que l’on parle d’un poids lourd de l’économie tricolore. Que diraient les Français si le premier employeur de l’Hexagone passait sous pavillon canadien? C’est impensable, surtout au coeur de la crise. Couche-Tard a beau tenter de calmer le jeu, de préciser que les discussions n’en sont qu’à un stade « très » préliminaire, qu’il peut prendre des engagements sur l’emploi, le mal est fait. Moins de quarante-huit heures plus tard, le couperet tombe. Avec des accents très gaulliens, Bruno Le Maire annonce que « la France » s’oppose à l’opération. Circulez, il n’y a déjà plus rien à voir.
Pour justifier sa
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