omment ça commence, qu’est-ce qui se passe ou ne se passe pas dans la tête d’un menteur pour être amené à dire ce qui n’est pas? Est-ce le goût du jeu, de la provocation, du danger, l’expression d’un désir ou la peur de l’ennui? Et qu’est-ce qui l’empêche de comprendre, une fois lâché le gros mensonge, qu’il va devoir en inventer un autre pour étouffer le précédent? Qu’est-ce qu’il, ne répond que fugitivement, quand elle nous apprend que Ricardo, le menteur de son film, est le fils d’une femme qui avait une sœur jumelle. La piste psychanalytique est ouverte, elle pourrait mener au fantasme du double maléfique. Heureusement, la réalisatrice ne prend pas cette voie. Et telle qu’on la connaît à travers ses émissions de radio, (France Culture), on n’est pas surpris de la voir éviter le piège. Elle a interrogé des centaines de cas soc’ depuis vingt ans, elle a acquis une expérience unique dans le domaine de la psychologie humaine… Mais pas au point de la connaître, et d’éviter de se faire avoir. Les journalistes sont comme les médecins et les cordonniers, les plus mal préparés aux imprévus de la vie. Elle nous en informe d’emblée dans son film, elle n’aurait rencontré dans sa vie amoureuse que des baratineurs. Au point de penser qu’elle était faite pour ça. Elle en dit un peu plus dans son récit paru chez Grasset au début de l’année, qui raconte à peu près la même histoire et qui s’intitule d’ailleurs . Mais de l’avoir lu ne gâche pas le plaisir de voir le film.
Ils mentent, ils respirent
May 01, 2024
2 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits