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French Tech: l’heure de la survie en milieu hostile

«Le plus dur est derrière nous. » Jean Moreau pousse un soupir de soulagement. Le fondateur de Phenix, l’application antigaspillage alimentaire, fait partie de ces happy few qui ont topé avec des investisseurs ces derniers mois: il a bouclé en septembre une levée de 15 millions d’euros. Mais il a fallu se démener pour y arriver. « Les investisseurs sont plus sélectifs qu’avant », confirme le PDG de 38 ans. Pour les convaincre, Jean Moreau a remis ses plans à plat et effectué quelques arbitrages délicats comme celui de reporter des embauches et de geler des lancements à l’international. « S’étendre dans d’autres pays est tentant, mais il y a aussi un coût à supporter lorsqu’on arrive en premier: celui de l’évangélisation des consommateurs. » Dans ce contexte économique incertain, Phenix a fait le choix de se concentrer sur les quatre territoires défrichés en même temps que la France: l’Italie, la Belgique, le Portugal et l’Espagne. « Le marché de l’Europe de l’Ouest est suffisamment grand pour créer énormément de valeur », précisetil.

Si Jean Moreau peut désormais souffler, la French Tech, elle, a tendance à broyer du noir. Depuis deux ans, elle voyait s’entrouvrir les portes du paradis, avec les fonds américains en guise d’angelots et des valorisations cosmiques à la

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