ALICE COOPER
“Le rock qui cognait dur venait de là”
À L’HEURE OÙ, SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, PULLULENT DES LISTES D’ALBUMS MARQUANTS PARUS EN 1971, la plupart des fanas de l’exercice oublient de mentionner que le Alice Cooper Group a sorti, cette année-là, non pas un mais deux 33-tours qui ont défiguré la face du rock. On ne remerciera jamais assez le chirurgien esthétique canadien Bob Ezrin pour avoir aidé les cinq Américains aux cheveux (très) longs à façonner “Love It To Death” et “Killer” à qui, malgré l’effet récurant du temps, beaucoup de bienentendants s’obstinent à attribuer six étoiles sur les cinq censées symboliser le summum. Ces deux galettes ont germé dans une ferme à Pontiac, cité industrielle du comté de Oakland, où Alice Cooper et sa clique se sont crashés après des premières heures de vol aussi chaotiques que peu rémunératrices en Californie. Du genre à ne jamais rien oublier, Alice Cooper publie un vingt et unième album solo en forme d’hommage à Detroit, dont il est originaire et où il a nourri de grandes ambitions avant de les concrétiser. Ezrin est fidèle aux manettes, mais les musiciens qui l’accompagnent sont pratiquement tous de la ville (et ses environs) qui a également servi à modeler le tracklisting. “Detroit Stories”, la surprise est de taille, est un album jouissif de pur rock’n’roll. Une bonne claque aux mauvaises odeurs de 2020.
“Je me suis pointé avec le serpent, la guillotine, on m’a pendu sur scène et à tous les coups, ça marchait”
Oui, mais on avait déjà un peu connu ça en laissant Phoenix. Chez nous, Si on montait sur les planches en disant: , on se faisait assassiner. Notre truc, c’était de prendre le public à la gorge et de le secouer comme un prunier.
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