Château Haut-Bailly Les 20 millésimes de Bob Wilmers
L’îlot de vignes de 30 hectares de Haut-Bailly n’a pas changé depuis 400 ans. Certes, des parcelles ont été plantées et replantées au gré de l’histoire, mais la grande croupe, celle qui culmine à 48 mètres, a toujours connu la vigne. L’histoire prend ses racines en 1461, mais c’est Alcide Bellot des Minières qui est la figure emblématique du cru au XIXe siècle. Il construit le château, lutte jusqu’au bout pour éviter l’arrachage des vignes françaises au moment du phylloxéra. C’est lui qui plante les cépages mélangés dans une parcelle historique qui perdure encore aujourd’hui.
LA RENAISSANCE AVEC LES SANDERS
Après une succession de propriétaires, Daniel Sanders, linier et négociant en vin, reprend Haut-Bailly en 1955 où ne subsistent que 10 hectares de vignes. Avec les replantations et la reconstruction du chai, c’est alors la renaissance du cru, poursuivie par son fils, Jean Sanders, un homme affable et passionné. Il rend aux vins de siècle, une époque où leurs prix égalaient ceux des Premiers crus classés. En 1998, le cru est acquis par Robert G. Wilmers, banquier américain passionné de vins de Bordeaux qui n’hésite pas à s’investir dans toutes les décisions, prêt à mettre de gros moyens au service de ce fleuron de Pessac-Léognan. Véronique Sanders, petite-fille de Jean, en a pris la direction, secondée par l’excellent œnologue Gabriel Vialard. Si Émile Peynaud a été pendant longtemps le conseiller du cru, Pascal Ribéreau-Gayon, Denis Dubourdieu, Jean Delmas et aujourd’hui Axel Marchal se succèdent ; les relations de ce cru avec l’Université ont toujours été développées. Bob Wilmers décède en 2017, son fils Chris reprend le flambeau avec la même équipe.
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