Hériter d’un cru classé à 22 ans est un destin peu ordinaire. Il faut dire que Bérénice Lurton est la dernière des dix enfants de Lucien Lurton qui a acquis autant de domaines, un pour chaque rejeton. C’est ainsi que Brane-Cantenac, Durfort-Vivens, Desmirail, Villegeorge, Camarsac et Bouscaut, entre autres, tombent dans la corbeille de la fratrie. Les origines du cru remontent à 1547 au détour d’un bail au profit d’un sieur Roborel, procureur du roi. Ce sont ensuite Jean Binaud, puis Éloi Lacoste, qui hissera le cru au sommet du classement de 1855, jusqu’à la dynastie des Gounouilhou qui restent pendant un siècle à Climens, aidés par une autre dynastie, celle des Janin, les régisseurs. En 1971, Lucien Lurton prend possession des lieux, avec tout le respect dû à ce cru emblématique qui a su traverser les âges en conservant tout son lustre. Un lustre fondé sur l’excellence du terroir et la continuité dans la qualité de son exploitation. Aux tous débuts de Bérénice,
