« Défendons avant tout l’âme bourguignonne »
La Bourgogne produit des vins réputés, mais la flambée des prix des vins pétrifie les amateurs. Que peut-on faire ?
Les vins sont devenus chers parce qu’on n’en produit pas beaucoup, il y a une forte demande et peu d’offre. Mais il n’y a pas que les Grands crus célèbres ou les Premiers crus les plus cotés en Bourgogne. Chez les cavistes, on trouve des vins entre 12 et 18 euros. Ce n’est pas rien, mais cela reste accessible. Alors, bien sûr, mon pommard Clos des Ursulines, un monopole, vaut entre 45 et 48 euros chez un caviste. C’est cher, oui. Mais mon bourgogne aligoté travaillé tout à la main, en bio, sur 1,2 hectare, part de chez nous à 8,40 euros hors taxe et sera proposé autour de 15 euros chez les cavistes. Nous en sommes très fiers, aussi fiers que de notre corton-charlemagne ou de notre richebourg. Pour réussir un aligoté de cette qualité, il faut mettre autant d’attention, de respect, de tout que dans les Grands crus.
Une autre hausse inquiète la Bourgogne, le prix des terres. Le Clos de Tart a été racheté à près de 30 millions d’euros l’hectare. D’autres transactions vont suivre. C’est fou, non ?
C’est un traumatisme. Aujourd’hui, deux types d’investisseurs achètent la vigne : ceux qui font un placement foncier, voire du spéculatif,
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