LION CONTRE DERFFLIN GER, LA ROYAL NAVY SE TROMPE DE RING
"On dirait qu’il y a quelque chose qui cloche avec nos fichus bateaux aujourd’hui... » Il est 16h26 au large de la péninsule danoise du Jutland en ce 31 mai 1916, et l’amiral David Beatty fronce un sourcil. Quand il a engagé le combat 38 minutes plus tôt contre son archi-ennemi, Franz Hipper, il disposait d’un confortable avantage, avec six croiseurs de bataille contre cinq. Mais à 16h03, l’Indefatigable a explosé et le Queen Mary vient d’être englouti par un terrifiant volcan de fumée. Le Lion, frère jumeau du précédent et monture amirale, aurait dû subir le même sort. Un obus allemand a percé sa 3e tourelle et déclenché un incendie (voir encadré p. 25) que seul l’ultime réflexe d’un officier mourant a permis de noyer. Pourtant, Beatty le miraculé n’a pas encore bu la lie du calice. A 18h34, c’est autour de l’Invincible, accouru en renfort, de sauter à son tour dans un geyser de flammes.
Chasseur de corsaires
Au soir, la rage au coeur sur son blessé, Beatty voit Hipper s’échapper avec tous ses navires. Pas indemnes, certes. Le et le sont gravement touchés et le , navire amiral, mortellement atteint, sombrera à 1 heure du matin. La bataille s’achève pourtant sur un score de 3 contre 1 humiliant pour la Royal Navy. Et le bilan humain est encore pire. Avec les pertes enregistrées sur les autres navires touchés (dont 99 morts sur le ), Beatty a perdu trois
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