BISMARCK CONTRE RICHELIEU, UN COMBAT INÉGAL
Bismarck contre Richelieu? 16 à 4. S’il s’agit du choix de maquettes disponibles, pas de doute, le premier l’emporte facilement. La surcote accordée aux armes allemandes y est, comme toujours, pour quelque chose. Mais ce qui attire les modélistes vers le Bismarck est surtout la dramatique histoire de son unique sortie dans l’Atlantique, du 18 au 27 mai 1941: la destruction du Hood le 24 après 8 minutes de combat, le torpillage du cuirassé allemand par un avion Swordfish de l’Ark Royal le 26 qui le rend impotent (voir G&H no 31, p. 6) et sa destruction (payée de la mort de plus de 2 000 de ses marins) le lendemain par une escadre de la Navy. Cette extraordinaire épopée, où le Bismarck affronte, en plus du Hood, trois cuirassés britanniques, continue de générer une abondante production, littéraire ou autres: tapez « Battleship Bismarck » dans amazon.com, et vous obtenez 362 références. Contre 21 au Richelieu.
C’est vrai, l’épopée guerrière du cuirassé français peut sembler pâle en comparaison. Elle est pourtant loin d’être vierge. Échappé de Brest le 18 juin 1940 vers Dakar juste avant l’arrivée de la Wehrmacht, le bateau, considéré à Londres comme une menace après l’armistice, est cloué à Dakar par un Swordfish le 7 juillet (voir G&H 30, ). Le 23 septembre, le contribue à repousser l’escadre anglo-gaulliste bombarde des bases japonaises en Insulinde en juillet 1944 et avril-mai 1945. En novembre, le cuirassé appuie enfin de ses canons la reprise de Nha Trang au Viêt-minh. Le temps des combats est terminé. Retiré du service en 1956, le navire est ferraillé en 1968, sans jamais avoir perdu un marin au combat.
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