JIMI HENDRIX LA COMÈTE
“Mon Dieu, c’est Buddy Guy sous acide”
ERIC CLAPTON
INSI, JIMI HENDRIX NOUS A QUITTES IL Y A CINQUANTE ANS, LE 18 SEPTEMBRE 1970. D’un point de vue quantitatif, il n’a pas laissé grand-chose derrière lui. Trois albums et un live parus de son vivant. Et pourtant, quels legs… Comment aborder ce monument? Que dire sur ce musicien qui n’ait été déjà dit? Le mieux est tout simplement de donner envie de le réécouter, ou de l’écouter autrement, tant il est vrai que tout le monde n’a pas forcément envie de s’enfiler“Foxy Lady” ou“Purple Haze” pour la énième fois. C’est le problème des musiciens qui ont composé des oeuvres devenues trop connues: parfois, on ne peut tout simplement plus les entendre. En ce qui concerne Hendrix, le public se divise en trois catégories: les fans absolus, ceux qui l’apprécient mais l’écoutent rarement, et enfin ceux qui ne s’y intéressent pas car ils n’aiment pas le blues — omniprésent dans son oeuvre — et qu’Hendrix incarne à leurs yeux ce qui peut être une abomination: le concept du guitar hero qui fourbit ses longs solos à chaque morceau. C’est évidemment réducteur. D’autant que le gaucher compte parmi ses fans des musiciens qui ne sont pas forcément d’anciens hippies: Nick Cave, Chuck Prophet, les Pretenders, Jeffrey Lee Pierce et les Cure (qui l’adoraient) ont repris des morceaux de son répertoire, et Paul McCartney, peu porté sur la nostalgie comme sur le
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