BRITPOP
Une grande gueule qui chantait comme un nouveau Johnny Rotten
C’EST JARVIS COCKER QUI L’A DECLARÉ IL Y A PEU: la britpop n’était qu’un mouvement musical réactionnaire dont l’unique modèle était les Beatles. Il y a du vrai là-dedans, et Dieu sait que Pulp, en activité depuis les années 1980, ne s’inscrivait pas dans cette tendance, c’est d’ailleurs ce qui en a fait l’un des groupes les plus intéressants de la scène. Mais tout ne fut pas aussi simple que cela. “(What’s The Story) Morning Glory?”, l’album de tous les records, paru en 1995 et qui ressort aujourd’hui en grande pompe pour fêter son vingt-cinquième anniversaire, est un peu l’arbre qui cache la forêt. Mais pour mieux comprendre, il faut remonter un peu en arrière…
Faire danser les jeunes sous ecstasy
Durant des années, l’Angleterre a brillé par son inventivité et sa diversité musicale. Il y eut le punk, puis l’extraordinaire scène post punk, qui a déprimé auquel s’identifièrent des millions d’ados esseulés. Les autres groupes n’étaient pas du tout de ce niveau, certains se contentant de faire un mélange lourdingue entre Neil Young et un metal au ralenti. Le grunge éclatait, les disques se vendaient par millions, Kurt Cobain, comme Ian Curtis avant lui, finit par se suicider. Nirvana terminé, le genre n’avait guère d’espoir de perdurer.
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