« Marina Foïs est l’invitée de ce numéro.
En plus de son portrait, qui fait notre couverture, nous avons réalisé trois sujets qui lui tenaient à cœur : une rencontre avec Raymond Depardon, une autre avec la productrice de et un portfolio d’Antoine d’Agata. Au moment même où tout cela prenait forme, je lisais ceci en parallèlepublié en juin 1926 dans la revue new-yorkaise (et disponible en français dans le recueil Folio classique, n° 5895), la romancière parle d’une révolution en marche dans son monde. Révolution culturelle qui met à mal tous les tenants de la réaction et des mondes d’avant dans lesquels il est souvent plus aisé de se réfugier. Le souvenir cajole mieux l’esprit que les rugosités du présent ou les mystères de la nouveauté. J’avais cela en tête au moment d’inviter Marina Foïs pour ce numéro de rentrée. Car cette actrice est sans pareille pour ses choix, ses goûts, ses engagements et ses positions qui disent le monde d’aujourd’hui. Son langage n’a pas non plus de barrière : sa voix nous importe, elle est une sorte de Marianne républicaine idéale, à la fois apaisante et révolutionnaire, constamment sur le qui-vive. Ce qu’elle a fait avec nous de ce numéro, fait penser, par un étrange et élégant ricochet, aux mots du regretté critique et théoricien anglais Mark Fisher : « Il faut saisir la longue et sombre nuit de la fin de l’histoire comme une immense occasion. » Saisir la nuit, tout saisir, maintenant.
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