En Côte d’Ivoire, l’angoisse de l’après
Hier matin, Abidjan s’est réveillé silencieux. Dans l’expectative. Inquiet. Les rues étaient vides, les étals des vendeuses d’oranges débarrassés, on n’entendait que les oiseaux et le vrombissement des moteurs de pick-up des groupes mobiles d’intervention chargés de jeunes policiers.
C’est de Blockhauss qu’est partie la première étincelle dès l’ouverture des bureaux de vote. Dans ce quartier de fête de la capitale ivoirienne largement acquis à l’ancien président Laurent Gbagbo, les habitants avaient décidé coûte que coûte de maintenir leurs actions de désobéissance civile et d’empêcher la tenue du scrutin pour contester la candidature d’Alassane Ouattara à exulte Jérôme, le visage barbouillé de plâtre. Après des tirs de gaz lacrymogènes, les forces de sécurité, sous les huées et les se sont résolues à délocaliser les urnes dans un lycée à proximité.
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