APRÉS LE DÉLUGE, LE TEMPS DE LA FRATERNITÉ
Aux inondations meurtrières a succédé l’avalanche des bonnes volontés : secouristes par centaines, hélicoptères qui s’envolent tous les quarts d’heure, collectes de denrées et de médicaments… Dans les villages défigurés de l’arrièrepays niçois, la population surmonte son accablement par l’entraide. Le travail de reconstruction s’annonce immense. Les infrastructures sont en morceaux mais la « machine France » est en route.
PONTS ARRACHÉS, ROUTES DÉFONCÉES, MAISONS ÉVENTRÉES… LES POMPIERS N’AVAIENT JAMAIS VU ÇA
Ils ne sont pas habitués à une telle abondance. A Saorge, dans la Roya, on fait avec peu depuis toujours. Un réflexe d’autarcie qui a permis à ses 450habitants, soudain coupés du monde, de s’organiser en attendant les secours. Ceux-ci ne sont arrivés que le 4 octobre, deux jours après le déluge, avec les premiers ravitaillements hélitreuillés. La solidarité villageoise a soudé un peu plus encore une population attachée à sa terre et déterminée à y rester.
MIRACLE : DESCENDUES DU CIEL, LES NOURRITURES TERRESTRES REMPLISSENT LES BANCS DE L’ÉGLISE
« ICI, ON A RETROUVÉ UN PEU D’ALLÉGRESSE MAIS ON RESTE INQUIET. GORGÉ D’EAU, LE VILLAGE PEUT TOUT MOMENT S’EFFONDRER »
De notre envoyée spéciale dans les Alpes-Maritimes Audrey Levy
Ce matin, l’adjudant-chef Alex, un grand costaud de 44 ans à la voix rauque, se réjouit : « Les dons affluent de toutes parts. De Nice, des Alpes-Maritimes et même de Corse et d’Italie… On est submergés.» Mais cet élan de solidarité, on le doit surtout à Sébastien
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