CUISINE NATURE DURABLE

Question d’atavisme pour cet amoureux de la nature, cueilleur de champignons et pêcheur en apnée : dans la baie du Mont-Saint-Michel, ses ascendants sont restaurateurs depuis des générations. Quant à sa compagne, Virginie, dontentre deux prestations de consultante, vous avez pu la croiser à Ferrandi Paris comme à l’Institut supérieur de design de Saint-Malo, où elle professe un tourisme de bon goût : voilà ce que c’est d’être tombée dans la marmite – étoilée qui est plus est – dès le plus jeune âge, avant un double cursus en science politique et en arts appliqués. explique l’entrepreneure, qui s’est retrouvée être sa propre cliente. D’avril à septembre, leur terrasse de 80 couverts a le bon goût de la cohérence, dès le petit déjeuner. Granola et skyr de la ferme bio de Saint-Suliac s’accompagnent d’infusions et de café responsables, tel le Grain de Soleil bientôt acheminé en voilier-cargo. Pendant qu’artichauts, radis et autres produits de la terre peuvent provenir de leur jardin partagé, ceux de la mer font aussi dans les circuits ultracourts. En ceviche ou tartare, étrilles, coques et couteaux fournis par la maison font découvrir une noblesse oubliée ; le vivier du bout du chemin nourrit un ; des algues cultivées à quelques mètres dopent les assiettes veggie. Ajoutez un pique-nique en kayak, un apéro-galop, une pêche à pied, une cueillette de fleurs sauvages... Au cœur d’un magnifique village de pêcheurs, la famille Saint-Quentin concocte un projet de vie pour tous: une approche contemporaine ce territoire comestible.