PHILIPPINES VIOLS D’ENFANTS SUR COMMANDE
La pièce est vide, en dehors d’un matelas posé au sol. La faible lumière artificielle laisse penser que la scène, filmée par une caméra fixe, se déroule dans une cave. Alors que les secondes s’écoulent, une très jeune fille entre dans le cadre, nue. Elle s’allonge sur le matelas, puis est rejointe par un adulte qui, lui, prend soin de ne pas faire apparaître son visage. Les minutes qui suivent montreront le viol d’une enfant de 12 ans par celui qui se révélera être son oncle. Une scène insupportable, qui illustre le quotidien des enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (l’OCRVP). Ils sont treize au sein de cette unité, créée en 2006 et rattachée à la direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière, à travailler sur un phénomène en plein essor qui inquiète les services de police : le live streaming pédocriminel.
Avec la démocratisation des Smartphone, l’essor des réseaux sociaux et des plateformes comme Skype, et la fermeture des frontières en lien avec l’épidémie de Covid-19, les pédocriminels se déplacent moins en Asie du Sud-Est. Ils peuvent désormais passer commande depuis leur salon pour assister en direct, derrière leur écran, à l’agression sexuelle ou au viol d’un mineur, y compris en bas âge, contre quelques dizaines d’euros.
Si les dossiers
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