Les MILLE VIES de ROBERT SMITH
LE 29 MARS, The Cure était finalement intronisé dans le Rock and Roll Hall of Fame, jouant “Shake Dog Shake”, “A Forest”, “Lovesong”, “Just Like Heaven” et “Boys Don’t Cry”. Robert Smith se réjouissait alors de fêter les quarante ans de sa formation — et les trente de leur album Disintegration, destruction toujours pas survenue depuis. Leur plus gros succès à ce jour, celui qui les a vus conquérir l’Amérique, cet album marquait en 1989 le retour au rock gothique et lugubre, fragile et dépressif, de leur trilogie existentielle initiale, baignée dans le LSD, l’aliénation et l’ennui provincial (Seventeen Seconds, Faith, Pornography), après une parenthèse plus pop qui a vu leur triomphe français avec The Head on the Door (1985), début d’une décennie impériale qui se prolongera jusqu’à Wish et “Burn” (1994).
Smith annonce alors à Rolling Stone avoir enregistré, “en trois semaines”, ce qui serait leur quatorzième album, le premier depuis 4:13 Dream il y a onze ans: “Nous étions tous loin de chez nous, Disintegration — — Dont “Another One Lies in Heaven”, mais aussi “Step Into the Light” et le magnifique requiem “It Can Never Be the Same”, joués depuis la tournée 2016, le dernier composé en mémoire de Rita Emmott-Smith, sa maman infirmière, à la fin duquel il n’a pu retenir quelques larmes lors d’un concert à El Paso. Andy Vella, photographe et designer de la majorité des albums du groupe depuis 1980, l’a entendu la chanter au Meltdown Festival l’an dernier:
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits