Il y a un côté gag pour la pochette de Appetizers, le deuxième album d’Alan O’Day (1977). Un monument de la pop music avec des tubes imparables (“Undercover Angel”, “Angie Baby”, “Do Me Wrong, But Do Me”). Le serveur, c’est Alan O’Day. À 37 ans, ce n’est plus un jeune premier. Autant jouer l’humour décalé pour se démarquer des artistes de l’époque et leur allure juvénile de rockstar.
Un pari gagnant pour Pacific Records, grâce à “Undercover Angel”, no 1 en 1977, 2 millions de singles vendus. Qui aurait misé sur Alan O’Day comme l’une des révélations pop de la fin des années 1970? Seul signal, il voit le jour à Hollywood, là où tous les rêves sont permis. Né en octobre 1940, Alan est l’enfant unique de Earle et Jeannette O’Day, tous deux journalistes.
, a-t-il raconté. Il grandit cloîtré dans sa chambre, à l’écart des autres, pour éviter les contaminations. Tout jeune, il écoute la radio, se passionne pour la musique et le show. Son idole: Spike Jones, chef d’orchestre des années 1940 et 1950, un maître de la comédie musicale. Sa santé s’améliore doucement. À 14 ans, il monte un premier groupe, dans la Coachella Valley, près de Palm Springs, L’école finie, il travaille comme directeur musical pour les films de série B, notamment (1962), l’histoire d’un homme préhistorique géant qui terrorise une petite ville de Californie. En 1965, il crée Alan, Bob & Denny, un groupe qui se produit dans les clubs de Pasadena, Glendale et Hollywood. À 30 ans, il décide de se consacrer à l’écriture, son rêve. Pour survivre, il est agent d’entretien dans un studio de L.A. Comme dans les films, un ange frappe à sa porte. Un producteur qui a écouté ses démos. Il le fait signer chez Warner, en 1971. Au début, il n’est qu’un auteur à la chaîne. Mais très vite, il place une première chanson pour la pop idol Bobby Sherman, puis Cher, The Righteous Brothers et surtout Helen Reddy (“Angie Baby”, n 1 en 1974). Entretemps, Warner publie son premier album solo, (1973), succès d’estime, et enfin , en 1977.