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La trame de l'univers
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Livre électronique101 pages1 heure

La trame de l'univers

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À propos de ce livre électronique

"La trame de l’univers" de Rosangela Policastri est un cadeau pour toutes les femmes, pour toutes celles qui chaque jour essaient d’affirmer leurs droits, de lever le regard vers l’infini, et en même temps pour toutes celles qui ont appris à faire face à la douleur et même en s’adaptant de façon positive à leurs nouvelles conditions.

C’est ce qui arrive à Lucia après la perte de son grand amour ; elle s’adapte à vivre dans une société qui la veut aux côtés d’un riche avocat.

La proximité de la Brigantessa va lui révéler les secrets de la résistance, de la réalisation de soi, en la conduisant aux débuts de l’histoire terrestre pour atteindre enfin la libération des schéma présents au fond d’elle depuis toujours. Elle se découvre authentique, pas indifférente du tout à ses pulsons, consciente de ses manques, car on a suffoqué son cri de désespoir.

Rosangela Policastri a su toucher les cordes plus profondes de l’esprit féminin, en mettant en évidence les particularités les plus cachées de son personnage.

Le texte est limpide, bien présenté avec un rythme constant. L’original, en patois du sud de l’Italie, souvent intraduisible, représente l’âme d’un peuple dépositaire d’une ancestrale sagesse.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Née à Corigliano Calabro en 1964, Rosangela Policastri traductrice interprète de profession s’est mise à écrire dans le cadre de sa rééducation à la suite d’une hémorragie cérébrale. Ce parcours personnel l’a amenée à élargir ses connaissances linguistiques et culturelles, lui faisant découvrir d’autres dimensions de l’être humain.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie12 juil. 2025
ISBN9782387130082
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    La trame de l'univers - Rosangela Policastri

    La trame de l’univers

    de Rosangela Policastri

    Le temps d’un roman

    Editeur

    Collection «Roman»

    Introduction

    J'ai choisi La trame de l'univers comme titre du livre en m'inspirant de la légende mythologique japonaise de Amaterasu.

    Non par prétention, mais parce que son écriture a été pour moi un vrai parcours de résilience que chaque femme devrait faire, si ce n'est pour elle-même, pour les femmes de sa famille, de sa communauté, même transgénérationnelle, parce que je suis convaincue que la prise de conscience des blessures ataviques aide à transformer une réalité confuse en un chemin clair et lumineux.

    Ce mythe a inspiré aussi l'illustration de couverture réalisée par Alessandro Costa, jeune graphiste de Lecce.

    Les châles rappellent le concept de trame et aussi le cadre du roman avec l'ouvrage des femmes et leur besoin de sortir de la toile, en s'affranchissant des rails imposés par une culture machiste, pour être enfin elles-mêmes en revendiquant leurs propres désirs et émotions.

    Vous remarquerez en le lisant qu'il s'agit d'une écriture instinctive qui transmet les fortes émotions vécues par les protagonistes au fur et à mesure qu'elles se manifestent.

    En effet j'ai vécu moi-même des situations que je sentais répétitives, comme si je n'avais pas d'autres choix face à leur inéluctabilité.

    Un peu comme il arrive aux enfants victimes d'abus qui une fois adultes, restent dans le triangle infernal victime-bourreau-sauveur et finissent par répéter malgré eux le même schéma.

    Le titre est inspiré par le mythe de Amaterasu-o-mi-kami, littéralement grande déesse qui resplendit dans les cieux, la déesse du soleil de laquelle descendent toutes les choses selon le shintoïsme.

    Elle est considérée l'ancêtre mythique en ligne directe de la famille impériale japonaise, encore aujourd'hui représentée comme le soleil sur le drapeau nippon.

    Je suis fascinée par ce mythe, que j'utilise souvent comme conte archétypal depuis que je le connais car je le trouve particulièrement touchant et significatif.

    La légende raconte que Amaterasu était une jeune femme joyeuse et insouciante qui passait son temps à tisser la trame de l'univers avec ses servantes, quand un jour, son frère indiscipliné et irrespectueux, le dieu de la tempête Susanoo, détruisit les talus des rizières à peine plantées par sa sœur et en obstrua les rigoles.

    Amaterasu en fut tellement indignée, en colère, outrée qu'elle alla s'enfermer dans une grotte et la boucha avec un énorme rocher, plongeant ainsi le monde dans l'obscurité.

    Au début personne ne s'en aperçut, mais au fur et à mesure que les jours passaient, ou mieux, que la nuit s'éternisait, même les autres dieux commencèrent à se préoccuper et à tout essayer pour convaincre Amaterasu de sortir, mais sans aucun résultat.

    Jusqu'à ce que la déesse de la danse, Ama-no-Uzume, eut l'idée de mettre un miroir en face de l'entrée de la grotte et se mit à danser.

    Au fur et à mesure que Ama-no-Uzume dansait, elle faisait exprès de semer ses vêtements à droite et à gauche en suscitant des rires incontrôlables et en semant la pagaille.

    Il y avait une telle légèreté dans l'atmosphère que Amaterasu ne put résister à jeter un œil, surtout quand Ama-no-Uzume annonça l'arrivée imminente de la remplaçante d'Amaterasu

    Amaterasu hésita longtemps car la raison, l'orgueil, son égo lui disaient de ne pas céder, mais il y avait quelque chose de magique, presque de divin, dans cette joie de vivre dans cette légèreté rafraîchissante qui l'incitait à jeter un œil, seulement jeter un oeil, rien de plus !

    Elle poussa donc de façon imperceptible le rocher, elle essaya de regarder dehors mais elle fut soudainement éblouie par la lumière intense ce qui la désorienta un instant, juste assez pour donner aux autres dieux la possibilité de bloquer la fermeture de la porte et puis l'ouvrir.

    Amaterasu fut surprise de comprendre que la lumière éblouissante qui l'avait aveuglée n'était rien d'autre que sa propre image renvoyée par le miroir habilement posé en face de l'entrée de sa cachette.

    Convaincue de son pouvoir retrouvé, elle décida de resplendir à nouveau pour le bien et le bonheur de tous.

    Je souhaite à chaque femme de retrouver sa lumière et son pouvoir personnel, afin que nous puissions former ensemble un nouveau réseau, un immense châle qui redessine et répare la trame d'un univers désormais délavée et effilochée.

    Si je pouvais, je ferais en sorte que toutes et chacune redeviennent les grandes déesses qui resplendissent sur terre en laissant le ciel aux croyances de chacun.

    PROLOGUE

    Le jour qu'il allait exhaler son dernier souffle, le soleil de Calabre tapait fort sur les maisons et sur les nerfs des hommes.

    Sa chambre dans la grande bâtisse bourgeoise était dans la pénombre.

    Les draps blancs, rigoureusement en lin du Nil, étaient changés deux fois par jour pour garantir dans la mesure du possible, la fraîcheur et une bassine remplie d'eau servait à humecter régulièrement son front et ses lèvres.

    Cela faisait plusieurs jours que cela durait ainsi.

    Selon une ancienne tradition de la Magna Grecia, des femmes du quartier, des amies et connaissances, habillées en noir, couvertes de foulards noirs, se réunissaient pour égrainer le chapelet le soir, animées de bonnes intentions sans doute.

    Ce qu'elles ne savaient pas, c'est que Don Saverio, n'appréciait pas spécialement cette mise en scène.

    Il préférait l'intimité de la matinée, lorsque les femmes de ménage, bizarrement silencieuses, lui rôdaient autour. Après avoir refait son lit de linge propre et parfumé, elles partaient en traînant une serpillère mouillée sur les sols en mosaïque.

    Enfin c'était l'heure de sa visite !

    La première fois, Rose vint accompagnée de son père qui, comme bonne partie des calabrais, était éduqué au culte grec des morts et de fait, avait choisi sa fille pour le lui transmettre.

    Ils rentrèrent ensemble dans la chambre en mi-ombre.

    Pas un mot ne fut échangé, simplement des gestes silencieux et précis, qui confirmèrent le choix de son père.

    La fillette, d'à peine onze ans, était entrée tout naturellement dans une sorte de transe et de communication silencieuse avec son grand-père, ce qui avait soulagé le vieil homme désormais sans espoir, ainsi que son propre père qui avait eu l'idée de lui confier, à elle, la dure tâche d'assister un mourant.

    Quand son père fut parti, Rose se trouva seule avec son grand-père, bien rasé de près, propre et parfumé, mais débordant de secrets intimes à lui confier, et ce avant de quitter cette terre.

    Les hirondelles stridulaient bruyamment dans la vallée, mais cela n'empêchait pas les regards du vieil homme et de Rose de se croiser

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