Sève
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À propos de ce livre électronique
Beaucoup de thèmes sont abordés, sur des tons très variés. Des poèmes régionaux, des poèmes d'amour, tantôt fleur bleue, tantôt érotiques, poèmes de femmes, souvenirs, poèmes de Noël, poèmes au grand âge, poèmes pour enfants... Ainsi apparaissent les mille
facettes, parfois paradoxales, voire contradictoires, d'une femme. Tant il est vrai qu'aucun être humain n'est simple.
L'essentiel restant, par-dessus tout, l'aventure humaine, l'Homme,
"Un être doué de pourquois,
et qui, d'en trouver les réponses
depuis l'aube des temps ne dort pas."
Marie Prouvot-Pic
Marie Prouvot-Pic était professeur de lycée. Dans le courant du retour à la terre des années 1970 et des premiers mouvements écologistes, elle part élever des chèvres dans la montagne, et y restera de nombreuses années. Elle écrit des poèmes, des contes, des nouvelles, des romans. Dans ses écrits, elle évoque souvent l’engagement profond qui fut le sien.
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Aperçu du livre
Sève - Marie Prouvot-Pic
DU MÊME AUTEUR
Aspre Oubliée (1995) Poésie
Le Prisonnier qui avait goût de sel (2006) Roman
Brave Nouvelle Terre (2009) Poésie. Collection « Asile Poétique »
La petite fille de laine (2006) Conte
Contes des Collines de l’Aspre (2010)
Le petit poisson et le clocher (2011) Conte
Le philtre de mal d’amour (2012) Conte philosophique
La Chapelle de La Trinité. Histoire et présence (2013)
L’enfant des Flower People (2014) Roman
L’autre femme (2014) Nouvelle
De la montagne vint une source (2017) Roman
Cathédrale (2022) Roman
La petite fille de laine et autres nouvelles (2023)
TABLE DES MATIÈRES
I · Saisons
II · Arles-sur-Tech et Vallespir
III · Florilège
IV · Divers
V · De l’humain
VI · Souvenirs
VII · Poèmes d’amour
VIII · Poèmes de femmes
IX · Ode à la poésie
X · Poèmes de Noël
XI · Poèmes de Pâques
XII · Poèmes au grand âge
XIII · Poèmes pour enfants
XIV · Terre des Aspres
I
SAISONS
JANVIER
L’hiver givrant par les chemins
a raconté ses blanches nues
à Décembre, de Noël vêtu,
a raconté ses blancs flocons
aux enfants de tous horizons.
Malgré le froid, tout était doux
de lumière parmi les houx.
A Sainte Luce
Soleil avance d’un pas de puce.
Et dans le cœur du froid Janvier
se découvre la nudité
de la terre, comme abandonnée.
Roussie aux arbres et aux talus,
vers Février, de blanc vêtu.
Les narcisses éclosent au bout
de leur tige tenue debout
par quelque sève immémoriale.
Hiver a failli se fermer
dans quelque alcôve au nid douillet,
quelque scintillance achetée,
mais le monde n’est pas si sage,
renaître est un vieil adage,
il n’est de trêve pour le courage.
Les fleurs surgissent hors de la terre,
les fleurs éclosent delà la nuit,
et le cœur des aventuriers,
de par le monde, n’est jamais lassé.
LE TECH ROULE SES EAUX JAUNES
Le Tech roule ses eaux jaunes,
ses eaux jaunes couleur de pluie,
ses eaux jaunes couleur de terre,
comme lion en colère,
ses eaux jaunes couleur de crue.
Aux arbres il ne reste plus
moindre verdure hormis le lierre,
moindre verdure et l’hiver
grise la nue.
Le long des rives l’azur
bat pavillon de froidure.
La rivière ne sait rien,
hors que d’aller à la mer,
et seule la terre
sait quand viennent les primevères.
Le Tech roule ses eaux jaunes,
ses eaux jaunes couleur de crue,
l’hiver a dit à l’automne,
va-t-en, tu n’existes plus.
Mais printemps
attend
dessous la mousse ingénue.
Comme bonheur
attend son heure,
au bord du Paradis Perdu.
HIVER
Qu’il est doux, qu’il est doux d’être au chaud sous un toit,
d’être là et non pas dans l’ailleurs, le là-bas,
lorsque la neige tombe et qu’on est en émoi,
au nom du tout premier qui un jour alluma
un feu dans sa terreur de la nuit sans merci.
Qu’il est doux d’être grand quand on est tout petit.
Qu’il est doux quand le vent souffle le long des rues,
quand l’hiver se fait rude au plus gris de la nue,
qu’il est doux de garder entre des murs épais
la chaleur du foyer, la douceur du logis,
l’antique certitude du tout premier abri.
Qu’il est doux d’être grand quand on est tout petit.
LE VIGNOBLE MARIN
Quand vient l’hiver tout est silence,
hormis la mer,
qui de sa géante cadence,
frappe la terre.
Quand vient l’hiver tout est tranquille,
hormis le vent,
les gens sont retournés aux villes,
passe le temps.
Le vent courbe et soumet et plie
les simples branches de la vie,
mais là sur les coteaux d’antan,
les arbres sont si petits.
Souches solides venues du temps,
en mille et mille arbres de vie,
multipliées des arbres qui
jadis poussaient en Paradis.
L’hiver siffle sur les coteaux,
le soleil est de vent promis,
et la vendange future
sera sucrée, baignée d’azur.
Au loin viendra le grand solstice,
puis l’équinoxe aux cheveux d’or,
passent les jours,
l’homme et la terre sont complices,
liés d’amour.
FÉVRIER EN ARLES
Le coucou chante, Février
bat au cœur des arbres endormis,
comme dans les forêts enchantées,
vit sous le bois l’esprit des fées.
Rien ne bouge, sauf la rivière,
étrange pays où l’azur
est toujours là, et où les murs
sont marqués de labeur et d’ombre.
Comme dans les forêts profondes,
où l’on peut perdre son chemin,
quand on s’en va, fier du matin,
sans se soucier du mal du monde.
Le ciel est comme boréal,
de lumière et de froid mêlé,
il génère dans l’acidulé,
doucement, mais de vif poussé,
secrètes, les inlassables ondes
du printemps.
Du printemps, benjamin de l’été,
du printemps, ainsi va le temps,
qui réveille le bois dormant.
Le coucou chante, Février
bat au cœur des arbres endormis,
et dans les forêts enchantées
éclot du bois l’esprit des fées.
CHANDELEUR
Chandeleur, petite lumière
nouvelle née à l’orée de l’année,
parce que chacun sait désormais
que la lumière a triomphé,
Que l’espoir est au rendez-vous
malgré cette planète de fous.
Chandeleur, quand les humains,
bien que seuls et solitaires,
petits poucets sur la Terre,
préparent en ce février
mois tout neuf, enfant de l’hiver,
une fête, un bonheur,
une flambée, une chaleur,
des crêpes, où tradition
n’est pas chaînes ni obligations,
mais partage.
Avec copains et copines,
cousins et cousines,
meinada et grand âge.
L’amour est le dernier rivage.
CARNAVAL ET SAINT VALENTIN
Tandis qu’à la mi-février,
Carnaval enfariné
Se rit des emmitouflés,
Se moque des lois, des rigueurs,
Et brûle Sa Majesté
Avec un grand pied de nez
Aux chaînes qui nous lient le cœur,
Les pervenches en sous-bois
Montrent leur azur timide
A la Terre vieillie d’une ride,
Et qui pourtant refleurira,
Comme si de rien n’était
Depuis tant de mille années.
Tandis qu’à la mi-février,
Carnaval enfariné
Se rit des emmitouflés,
Les amoureux s’en vont au bois
Joli où sont les pervenches
Et les perce-neige blanches,
Joli pour s’y rencontrer
Et se faire des baisers.
JAMAIS HIVER NE FUT SANS FIN
Février, Vallespir ouvre son âme
aux forces de la montagne,
la montagne, vieille gardienne
des étranges fêtes païennes.
Et là-bas, dans les hauts cantons
où neige blanchit les monts,
les fêtes de l’Ours,
puisées au fond de l’ancestral.
On ne sait plus, dans le lointain
d’où la légende nous parvient,
mais aujourd’hui connue du monde.
Et la Nature est toute force
en cet étrange mois.
Février, le mois féroce
où vie et mort sont en combat.
Car Printemps attend doucement,
dans le cœur des arbres et du Temps,
dans le ventre des brebis mères,
la vie nouvelle-née primaire.
Par delà le givre et la glace,
Quelque chose se passe,
Au secret de ce mois fécond.
Printemps pulse dans le lointain…
Nuits sont longues, froids les matins.
Jamais hiver ne fut sans fin.
DE MARS À AVRIL
Le vent souffle par la nuée,
les blancs moutons sont doux rentrés,
à la chaumière vite allons,
par la nuitée, par la rêvée,
en bergerie nous dormirons.
De Mars à Avril pluie est tombée,
en montagne orage
